L'élégance à la française sur le red carpet
Négligés, les Daft Punk? Jamais. Toujours en smokings, nos robots ne jurent que par Saint Laurent. La preuve, hier encore, aux Grammy Awards, à Los Angeles.
Ce n’est pas parce qu’on est un robot que l'on n’a pas le sens de la mode. Au contraire. Ne va-t-il pas de soi, du coup, que l'on ait un petit côté visionnaire? Et que l'on soit en phase avec les créateurs les plus pointus du moment ? Cela n'a donc surpris personne lorsqu’est arrivé lundi à la rédaction de Gala un communiqué provenant du service de presse de Saint Laurent et revendiquant les smokings signés Heidi Slimane portés par les deux stars lors de leur photocall aux Grammys.
Bras fièrement croisés sous le casque, le duo, qui baigne dans la culture anglo-saxonne - une collaboration avec Pharell Williams, des casques réalisés sur mesure dans l’Ohio et désormais cinq Grammy Awards pour l’album Random Access Memories-, a donc profité de son escapade à Hollywood pour promouvoir l’élégance à la française. Le tout à l’unisson, puisque nos deux machines de guerre ont choisi le même smoking en grain de poudre, assorti d’une très élégante chemise blanche à plastron ornée d’un petit nœud pap' en satin noir. L'ensemble accompagné -parce que, flûte, c’est le futur quand même-, de boots à paillettes sur lesquelles «casse» un pantalon à bande de satin latérale.
Bref, on note que les Daft Punk, pas si punks que ça, ont souvent à cœur d’en mettre plein la vue à défaut d’être vus. Lors d’une précédente apparition publique, ils étaient d’ailleurs déjà habillés en Saint Laurent par Heidi Slimane, leur styliste fétiche, mais dans une version ultraglitter de la veste, sans doute un clin d’œil à leur maître à chanter Claude François... (on plaisante). Plus sûrement, l’évocation de cette période des seventies dans laquelle on dit qu’ils ont pioché leur influence grâce, notamment, à leur collaboration avec le célèbre producteur de l’époque Nile Rodgers, ex-membre du groupe « Chic » qui a joué et co-écrit « Get Lucky ». Et avec lequel il ont joué « Freak Out ! Le freak, c’est chic » sur la scène du Staple Center ce jour où pleuvaient les Grammys.
Par ailleurs, pour les fâcheux qui diraient qu’on ne distingue pas un Daft Punk de l’autre, nous tenons à nous inscrire en faux. D’un côté Guy-Manuel de Homem-Christo porte un casque orné de doré et de l’autre Thomas Bangalter porte un casque argenté, chacun prenant soin d’y assortir ses gants. Ces casques, conçus pour éviter les reflets des flashs sont élaborés à l’aide de matériaux employés par la Nasa. Et apportent cette touche de dandysme intemporel dont on ne se lasse pas. La « classe internationale », comme on dit.
Source : www.gala.fr