Sebastian Vettel et le team Red Bull bien partis pour rafler la mise cette année encore, la saison 2014 de F1 n’est pas terminée pour autant. De la Corée au Brésil en passant par le Japon, l’Inde, Abu Dhabi et les Etats-Unis, nombre d’enjeux vont encore rythmer le championnat.
Le duel Vettel-Alonso
Sebastian Vettel a clairement pris l’ascendant depuis le Grand Prix d’Allemagne début juillet mais Fernando Alonso demeure assurément le meilleur empêcheur de tourner en rond de ce championnat ! Relégué à 60 longueurs du triple champion du monde à six courses de la fin de la saison, le Taureau des Asturies aura bien du mal à combler l’écart désormais, même si ces trois dernières sorties, toutes sanctionnées d’une belle deuxième place, lui autorisent encore un peu d’espoir. Vainqueur successivement en Belgique, en Italie et à Singapour, l’Allemand a par ailleurs sans doute fouetté l’orgueil de l’Espagnol, lui qui devance dorénavant son rival au nombre de succès en F1 (33 contre 32).
La bataille des dauphins
Si Fernando Alonso lui aussi a fait le trou vis-à-vis de son premier poursuivant, fort d’une marge de 36 unités par rapport à Lewis Hamilton, la bataille pour le podium ultime reste indécise à ce stade avancé de l’exercice 2013. Entre l’Anglais et Mark Webber, cinquième derrière Kimi Räikkönen, seuls 21 points font la différence. Un écart infime qui peut-être balayé en l’espace d’un Grand Prix. "Nous pouvons remporter d’autres victoires, assure le champion du monde 2008, incluant son coéquipier Nico Rosberg, sixième à 22 longueurs de la Red Bull n°2, dans la lutte finale. Je suis conscient que cela ne va pas être simple de battre Red Bull, mais nous allons tout faire pour nous imposer de nouveau cette saison."
Le championnat des constructeurs
Là encore, le taureau rouge a marqué son territoire, trônant sur la hiérarchie avec 113 points d’avance sur la Scuderia Ferrari, 118 sur un team Mercedes qui aspire à la médaille d’argent cette saison. "Vu la situation au championnat, il s’agit avant tout de se faire plaisir en cette fin de saison et d’essayer de battre Ferrari pour la deuxième place au classement des constructeurs", dixit Lewis Hamilton. "Il semble que l’on ait sécurisé la troisième place. Mais nous sommes encore très motivés et nous voulons au moins être deuxièmes", renchérit le directeur de l’écurie Toto Wolff, alors que Mercedes a repoussé Lotus à 61 longueurs. Du côté de Maranello, malgré la pression, pas question de rester focalisé sur le rétroviseur. "La bataille pour le titre est de plus en plus difficile mais nous ne devons pas lâcher prise, martèle Stefano Domenicali. Bien sûr, cela ne dépend plus seulement de nos capacités, mais nous devons nous tenir prêts à saisir la moindre opportunité qui pourrait se présenter d’ici la fin du championnat. Il ne faut jamais dire jamais…"
La fin de saison de Grosjean
De ces six derniers Grands Prix dépend peut-être l’avenir de Romain Grosjean en F1. Comme en 2012, le pilote Lotus souffle cette année le chaud comme le froid, capable d’accrocher le podium à Bahreïn ou en Allemagne et néanmoins trop souvent hors des points. Alan Permane, le directeur des opérations piste de l’écurie d’Enstone, ne tarit pourtant pas d’éloges à l’égard du Franco-Suisse. "Depuis le Nürburgring, je pense que Romain nous offre des courses de meilleure qualité, juge-t-il. Ses récentes performances ont renforcé sa position et je ne vois pas pourquoi il ne serait pas numéro un." Même constat de la part du team manager Eric Boullier: "Le Romain de ces deux derniers mois est celui que nous attendions. Et j’espère qu’il va continuer à progresser. S’il poursuit sur cette voie, cela voudra dire qu’il obtient les résultats dont nous le savons capable, ce qui sera très positif en vue de 2014."
Record en vue…
Si Sebastian Vettel aura sans doute bien du mal à égaler le record de victoires en une saison détenu par son aîné et idole Michael Schumacher - l’intéressé étant contraint au sans-faute désormais pour atteindre la fameuse barre des 13 succès – Fernando Alonso, lui, ne manquera certainement pas d’effacer l’ancien baron rouge des tablettes. Crédité d’un total en carrière de 1551 points, l’Asturien ne pointe qu’à 16 longueurs du record absolu en la matière. Une référence qui pourrait donc tomber dès ce dimanche en Corée du Sud. A nuancer tout de même car sous le barème actuel, Michael Schumacher aurait accumulé 3890 points dans sa carrière, loin devant un Fernando Alonso relégué sur la troisième marche du podium derrière Alain Prost (2470,5) avec 2394 unités.
Source : sports.fr