Pourquoi Lyon I peine à se faire une place à l'international ?

Pourquoi Lyon I peine à se faire une place à l'international ?

  UNIVERSITÉ – Le prestigieux classement ne retient pas forcément des critères qui lui sont favorables.

UNIVERSITÉ – Le prestigieux classement ne retient pas forcément des critères qui lui sont favorables. Surtout, il ne prend pas en compte la médaille Fields obtenue par l’un de ses professeurs, ce qui irrite quelque peu la direction.
 
 
C’est un classement qui vient de fêter son dixième anniversaire, mais son nom fait déjà office de référence internationale. Chaque année depuis 2003, l’université Jiao Tong de Shanghai classe les 500 meilleures universités du monde selon des critères d’excellence et de notoriété. Les indicateurs principaux sont par exemple le nombre de professeurs récompensés par un prix Nobel ou une médaille Fields (mathématiques), ou encore le nombre de publications dans les prestigieuses revues scientifiques comme Nature et Science.
 
Cette année, l’Université Claude-Bernard Lyon I a pris la 205ème place du classement, soit sensiblement le même résultat qu’en 2012. S’il n’a pas forcément à rougir de cette position, François-Noel Gilly, son président, est quelque peu frustré.
 
Pas le poids face aux Américains 
 
"On peut regretter que la médaille Fields attribuée en 2010 à Cédric Villani, professeur chez nous depuis cette année-là, n’ait pas été prise en compte. J’ignore pourquoi. Si tel avait été le cas, nous aurions connu une progression significative et peut-être gagné une centaine de places", avance-t-il. Lyon I aurait alors dépassé l’Université d’Aix-Marseille (151ème) et talonnerait Grenoble (107ème) voire Strasbourg (97ème).
 
Par ailleurs, pourquoi l’université lyonnaise n’est-elle pas mieux classée ? "Ce classement est compliqué pour les Français, qui doivent lutter face aux Américains, qui eux ne jouent pas dans la même cour et sont calqués sur un modèle beaucoup plus élitiste. Ceci dit, à Lyon 1, le nombre d’articles dans Nature ou Science a doublé en dix ans, se félicite Germain Gillet, vice-président en charge de la recherche. Nous devons miser là-dessus, car on ne sort pas un prix Nobel tous les ans. Et puis, des chercheurs lyonnais travaillent dans les grandes universités américaines, donc il y a un peu de Lyon dans ce classement ", sourit-il. Les 40 000 étudiants qui font leur rentrée à Lyon 1 cette année savent donc quoi faire pour aider leur université. 
 
 
Source : metronews.fr
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