Etrange discours que celui des Lyonnais après leur revers sur la pelouse d’Ajaccio, mercredi soir, pour le compte de la 7e levée de L1 (2-1). Alors que l’OL a offert au club corse sa toute première victoire de la saison, Rémi Garde et ses joueurs choisissaient de relativiser à l’issue de la partie, mettant l’accent sur leur frustration sans véritablement se remettre en question.
L’embellie rhodanienne constatée contre Nantes (3-1) n’aura pas duré. La septième journée de L1 a accouché d’une troisième défaite lyonnaise, déjà, concédée cette fois sur la pelouse d’Ajaccio, là où personne encore n’avait perdu cette saison (2-1). Malgré une nette domination en termes de possession de balle (jusqu’à 73% observés après 45 minutes) et d’impact physique, les Gones ont subi le réalisme des troupes de Fabrizio Ravanelli, péchant par facilité ou naïveté selon les phases de jeu.
Un nouveau coup d’arrêt qui se paie fatalement au classement, l’OL pointant désormais en huitième position, avec quatre longueurs de retard sur la troisième marche du podium, occupée pour l’heure par l’OM. Pour autant, Rémi Garde ne blâme pas son équipe, nuançant tant bien que mal un revers pour le moins préoccupant. "Je suis déçu d’avoir perdu ce match. On ne le méritait, sans doute pas, mais c’est le football. Je n’ai pas de reproches à faire à mes joueurs. J’estime que, par rapport à ces dernières semaines, on a eu le souci de faire du jeu et de bonnes intentions collectives, même si on a été fragiles sur le plan défensif."
"Pas grand-chose à se reprocher"
Et le technicien rhodanien de poursuivre, convaincu que des enseignements positifs peuvent être tirés de cette défaite: "Il ne faut pas tout jeter à la poubelle. La défaite fait mal, surtout ici. On n’a pas su faire mieux. Le monopole du ballon rassure mais l’efficacité davantage et on a manqué de cela ce soir. On a manqué aussi de tranchant, on n’a pas été suffisamment nombreux devant le but. C’est dommage…" Dommage certes, d’autant que Lyon a eu les occasions pour revenir dans la partie, par Grenier notamment. Seulement avec Fekir et Pléa pour renforts, quand les Gorgelin, Sarr, Mvuemba, Zeffane et Ferri sont restés sur le banc, l’ancien septuple champion de France n’a pas pu forcer sa chance contre une équipe ajaccienne valeureuse mais ô combien limitée.
"C’est frustrant puisqu’il y avait largement la place. On pouvait rester sur notre lancée, au niveau du contenu et au niveau des résultats", notait Henri Bédimo après coup. "Sur leurs deux seules occasions, ils marquent deux fois, déplorait pour sa part Maxime Gonalons, le capitaine rhodanien, avant de trouver lui aussi des circonstances atténuantes à ses partenaires. On s’est procuré beaucoup d’occasions donc on n’a pas grand-chose à se reprocher. On a un match rapidement, contre Lille, une équipe qui joue les mêmes positions que nous. Il faudra absolument gagner." Pour l’occasion, l’OL devra faire sans Alexandre Lacazette, expulsé mercredi soir pour avoir perdu ses nerfs devant M. Gautier en fin de match. Encore un handicap pour le groupe de Rémi Garde.
Source : sports.fr