On pensait que tout était rentré dans l'ordre lundi.
Les enseignants, après quatre nuits passées au collège Henri-Barbusse, obtenaient du préfet du Rhône l'hébergement de deux familles dans des logements vacants du collège Jean-Vilar.
Mais dans un nouveau communiqué mardi, le personnel exprime surtout du ressentiment envers les services de la préfecture. "Lundi à 12h30 la préfecture déclarait à l'AFP que toutes deux (les familles ndlr) seraient au centre d'hébergement d'urgence de Notre Dame des Sans Abris, à Gerland. Dans le flou, révoltés par un tel mépris pour des situations humaines, après avoir sommé en vain la Préfecture de s'expliquer, les personnels mettaient en oeuvre dès 13h30 leur préavis de grève afin de rencontrer le Préfet de région".
Les enseignants expliquent ensuite avoir assisté à une réunion avec le directeur de cabinet de Jean-François Carenco. "Incapable de dire dans quel hôtel serait une des deux familles le soir, incapable de savoir pourquoi la réquisition des appartements de Jean Vilar annoncée par M. Le Préfet le matin n'était plus possible le soir-même alors qu'il s'agissait pourtant de la meilleure solution pour les familles et le contribuable, M. André a annoncé qu'il n'avait "rien à proposer" et "n'était pas là pour négocier", puis faisait parvenir à l'assistante sociale, dès le départ de la délégation, les documents relatifs à l'hébergement des familles à Irigny et Gerland.
Les personnels dénoncent l'éloignement des deux familles, l'une à Gerland, l'autre à Irigny à 1h30 de transports en communs de Vaulx-en-Velin ; les délais de réaction des autorités face aux états d'urgence sociale dans le Rhône, et la confusion entretenue atour de la régularité de la présence sur le territoire des deux familles hébergées au collège."
Même s'ils sont heureux de voir leur mobilisation payer, les enseignants du collège Henri-Barbusse préviennent les autorités locales : un nouveau mouvement n'est pas à écarter en cas de non-suivi des élèves.
Source : www.lyonmag.com