Dimanche 08 Septembre 2013 à 15h00 au Sucre
Le fer de lance de la Techno française est aujourd'hui plus qu'un DJ, il compose sa musique, celle que l'on peut écouter sur son nouvel album.
Laurent Garnier, c'est la Marianne de la scène électronique. Un emblème, toujours actif, ayant tout vécu, de l'explosion acid-house à la reconnaissance ultime de la techno, en passant par les premières raves hexagonales. Respecté, c'est rare, autant par les clubbers house que les raveurs des bois. Par l'establishment (Jean-Michel Jarre lui a commandé des remixes, Guy Béart lui a glissé à l'oreille "ça swingue, votre truc"). Partout, il fait office de valeur sûre. De porte parole, aussi. Gardant sa ligne directrice, ses principes : il refuse de jouer à Bercy pour M6, mais va s'exprimer sur le plateau de Nulle Part Ailleurs. Soutient la première Techno parade parisienne, fustige la dérive mercantile de la seconde. S'insurge contre la sacro-sainte loi des 2h de set par dj, clamant qu'il faut du temps pour créer une relation avec le public. Et les platines, il maîtrise ! En toutes circonstances, dans tous les styles. Depuis ses débuts à la mythique Hacienda de Manchester, jusqu'à ses résidences parisiennes au Boy et au Rex, il accompagne l'histoire de la house nation. Joue partout dans le monde. Dès 1991, il commence à produire ses propres tracks, pour la division dance de FNAC music, avec son compère Éric Morand. La paire poursuit l'aventure avec F Communications, référence absolue en matière de label techno indépendant et français. "Shot in the dark", premier album de Garnier, sort en 1994. Affirme définitivement le dj en tant que producteur. La suite est voie royale, jusqu'à ses prestations dans les grandes raves officielles, sa résidence sur Fun Radio, ses tubes "Crispy Bacon" et "Flashback"... Ayant atteint son summum de popularité, crédibilisé le mouvement qui lui est cher, il retourne vaquer à ses préoccupations. Deejaying ? Moins et plus pour le plaisir : il mixe dub au Batofar, par exemple... Radio ? Retour sur Nova. Porte parole ? Sa musique parle seule. Le troisième album "Unreasonable behaviour", plus travaillé, plus composé, invite des musiciens de jazz, ausculte le son (avec l'aide d'Elegia). Suite logique : le live. Une première tournée avec quatorze musiciens et danseurs, puis épuration. Entre temps, il s'est aussi offert une Victoire de la musique, l'Olympia, la première partie du retour de New Order sur scène, des vidéos signées Quentin Dupieux (qu'il a découvert) ou Marc Caro... Garnier, c'est l'incarnation européenne de la techno.
Source : www.infoconcert.com