Promises pour la fin de l’année 2013, les Google Glass vont être repoussée à 2014. L'action lancée par les organismes de protection de la vie privée y est-elle pour quelque chose ?
Les Google Glass vont-elles devenir un serpent de mer dont on parle beaucoup et qu’on ne voit - presque - jamais ? Le public pourrait le croire. Chez Google, on appelle à la patience. En effet, selon une information obtenue par Computer World auprès d’un responsable de Google qui ne donne pas son nom, les lunettes connectées de la firme californienne ne seront pas lancées cette année contrairement à ce que Larry Page promettait lors de Google I/O.
Cette source a indiqué dans un courriel adressé au site high-tech que leur commercialisation n’aura lieu qu’en 2014. Après cette révélation, un porte-parole a indiqué, cette fois officiellement, qu’il n’y avait pas d’inquiétude à avoir : « Nous sommes toujours prêts à ajuster et réajuster le calendrier. La chose la plus importante est de se concentrer sur la construction d'un excellent produit. » Traduction, nous ne sommes pas prêts !
Pourtant, depuis plusieurs semaines, tout semblait fonctionner plutôt bien et rien ne laissait présager un retard d’allumage pour le lancement de cette fusée techno. Google ne cesse d’améliorer les performances de ces appareils et, récemment, il a annoncé une mise à jour ainsi que de nouvelles fonctions et des applis.
De plus, tout prouve que les Google Glass sont opérationnelles. Des milliers de développeurs en disposent aux États-Unis et ne cessent d’annoncer leur projet. Ils racontent même les anecdotes qu’ils vivent au quotidien lorsqu’ils ont ces binocles sur le nez.
Une lettre ouverte à Larry Page
En fait, ce qui pourrait inciter Google à la réflexion repose peut-être plutôt sur un plan juridique. Si les geeks les attendent avec impatience, de nombreuses inquiétudes s’élèvent sur leur usage au quotidien. Du fait de leurs fonctions et de leur connectivité, les casinos américains n’en veulent pas dans leurs établissements pas plus que les restaurateurs britanniques qui craignent des atteintes à la vie privée.
Et, sur le terrain de la protection de la vie privée, les organisations gouvernementales d’Europe et des États-Unis sont vigilantes, d’autant que Google a maille à partir avec la protection des données privées.
Au début de l’été, le G29, qui rassemble les organismes européens de protection de la vie privée, ainsi que les autorités canadiennes et les membres de l’APEC (Australie, Nouvelle-Zélande, Mexique) ont adressé à Larry Page une lettre ouverte pour connaitre exactement les plans de Google en matière de vie privée. Même les Américains sont sensibles aux risques que poseraient les Glass.
Pour la CNIL française, « ce projet pose de nombreuses interrogations sur le plan de la protection de la vie privée et des données personnelles, notamment en raison de la possibilité de procéder à des enregistrements audio et vidéo à l'insu des personnes concernées. »
Le retard de lancement des Google Glass est-il dû à ces pressions internationales et aux règlements de points juridiques qui, s’ils ne sont pas résolus, risquent de bouleverser le lancement. En tout cas, Google reste sur sa ligne. En juillet, l’entreprise indiquait sur le sujet que « l’utilisation de Google Glass sera régie par les termes de Google Privacy Policy et aucun changement de Google Privacy Policy n’est prévu au regard de Google Glass. » Les CNIL semblent avoir une autre opinion sur le sujet.
Source : www.01net.com