Web – Facebook a gagné vendredi dernier son procès contre Fuckbook, un site de rencontres pour adultes, qui se voit interdire par la justice française d'utiliser ce nom…
Facebook a gagné son procès contre Fuckbook.fr, un site de rencontres pour adultes, exploité par une microsociété parisienne qui se voit interdire par la justice française d'utiliser ce nom, selon un jugement consulté vendredi par l'AFP. Le géant américain avait attaqué l'entreprise et son fondateur, estimant notamment que la société exploitant Fuckbook.fr, qui se définit comme «le premier site de recherche de fuckfriends», tirait indument profit de la notoriété de la marque Facebook.
La 3e chambre civile du tribunal de grande instance de Paris a tranché le 19 juin, en faveur de Facebook. Les juges ont estimé que la société française portait effectivement atteinte à la renommée de Facebook et lui ont interdit d'utiliser le terme Fuckbook «sous quelque forme que ce soit», sous astreinte de 1.000 euros par jour passé un délai d'un mois à compter de la signification de la décision.
Condamné à verser 15.000 euros de dommages et intérêts à Facebook
Le tribunal a également ordonné le transfert d'une série de noms de domaine fuckbook.fr, fuckbook.net... et plusieurs autres variantes, à Facebook, également sous astreinte de 1.000 euros par jour. La société et son fondateur, qui gère seul l'entreprise, ont également été condamnés à verser 15.000 euros de dommages et intérêts à Facebook, qui en réclamait 200.000.
Joint par l'AFP, le fondateur de la société parisienne, qui n'a pas souhaité que son nom soit publié, s'est dit «surpris» par cette décision, qu'il trouve «très sévère». Elle doit être exécutée dans un délai d'un mois à compter de sa notification officielle, même en cas d’appel. Avec les frais de justice, la note s'élève à 19.000 euros. «Je vais devoir liquider la société et stopper toute activité», a affirmé le jeune homme de 28 ans, expliquant que sa structure, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 22.000 euros en 2012, était en pleine croissance.
«Le rouleau compresseur américain a pris le pas»
«Le rouleau compresseur américain a pris le pas et nous fait fermer», a-t-il déploré. Il souligne que sa société et Facebook se situent dans «deux secteurs totalement différents», et fait valoir que le réseau social est gratuit, tandis que son site de rencontres est payant. Sa clientèle, pronostique-t-il, va se tourner vers le site qui porte le même nom que le sien, mais avec le suffixe .com. Il s'agit selon lui d'un site basé aux Etats-Unis, qui n'a pas été inquiété.
Il estime ne pas pouvoir changer le nom de son site, dont l'idée de «fuckfriends», c'est-à-dire «des rencontres faciles, sans se prendre la tête» faisait la «force du concept». Les noms de domaines comportant ces termes ont déjà été achetés, a-t-il affirmé.
Source : www.20minutes.fr