Après avoir montré, enfin, sa nouvelle PlayStation 4, Sony a appuyé sur les détails qui fâchent les gamers sur la Xbox One : le prix, les jeux d’occasion, l’extension Kinect obligatoire, etc. La guerre des consoles next gen continue de plus belle.
Sony a présenté moins de jeux et d’exclusivités que Microsoft, mais il a frappé sur les points faibles de son grand rival. C’est Jack Tretton en personne qui s’est réservé ce petit plaisir, gardé, comme toujours le meilleur, pour la fin.
La guerre des gamers
Ainsi, à la veille de l’ouverture de l’E3, le président de Sony Computer Entertainment of America, annonce que la PS4 n’imposera, contrairement à la Xbox One, aucune restriction sur la revente des jeux, sur leur prêt ou sur leur location. Dans la salle, la foule exulte.
Il continue : à l’inverse de sa rivale, la PS4 ne nécessitera pas une connexion à Internet pour fonctionner et donc une vérification toutes les 24 heures. Nouvelle salve d’applaudissements.
Au même moment, Sony poste cette vidéo sur son compte YouTube, expliquant la manière de partager ses jeux sur PS4 : se donner directement le boîtier.
La guerre des prix
La vidéo devient vite virale. En 22 secondes, Sony a déjà gagné la bataille des « gamers » Mais quelques minutes plus tard, Andrew House, la patron de Sony Computer Entertainment, enfonce encore le clou. La PS4, disponible en fin d’année aux Etats-Unis et en Europe, sera vendue à 399 euros. 200 euros de moins que la PS3 à ses débuts et surtout 100 euros de moins que la Xbox One.
La PlayStation Camera ne sera pas fournie d'office avec la console (contrairement à Kinect, présent dans toutes les boîtes Xbox). Elle sera commercialisée, à part, au prix de 49 euros.
La PlayStation 4, de Sony, enfin dévoilée...
Avec ces coups adressés à Microsoft, on en oublie presque que Sony a enfin montré le design de sa nouvelle console de salon. Noire, elle prend la forme d’un parallélépipède. Comme la Xbox One, les lignes sont droites, même si le design est un peu plus travaillé. Autre différence : elle peut être placée en position horizontale et verticale (la One doit être posée horizontalement). On oublie également que la conférence de Sony s’est révélée moins dense que celle de Microsoft. Le groupe japonais a présenté beaucoup moins de jeux exclusifs à sa plate-forme. De fait, un seul de ses nombreux studios internes a montré un nouveau titre. Il s’agit de Ready at Down (à qui ont doit les excellents God of War sur PSP et le splendide Okami), avec un jeu d’action baptisé The Order : 1886 qui se déroule à Londres, dans un univers steam punk qui a quelque chose d’inquiétant. Mais ni Naugthy Dog (Uncharted), ni Media Molecule (LittleBigPlanet), ni Sony Santa Monica (God of War), ni Japan Studio (Ico) n’étaient présents sur PS4.
Quantic Dream (Heavy Rain) s’est contenté d’une démo technique assez bluffante. Une partie de ces développeurs internes viennent ou s’apprêtent à terminer leurs derniers jeux PS3, dont le catalogue pour la fin de l’année est extrêmement riche.
Appel aux éditeurs tiers et à l’indépendance
Pour combler ces absences, Sony a fait appel aux éditeurs tiers. Absent de la conférence Xbox One, Ubisoft a montré de phases de gameplay du très attendu Watch Dogs et d’Assassin’s Creed 4. Bungie, l’ancien développeur de la série Halo désormais rattaché à Activision, a dévoilé une longue vidéo de Destiny. Ces jeux bénéficieront sur PS4 de contenus inédits. Egalement présenté, Elder Scrolls Online de Bethesda proposera une beta exclusive sur la console de Sony. Square Enix a également assuré le spectacle.
D’abord, en ressortant des placards Final Fantasy Versus 13, sept ans après sa première présentation. Comme attendu, le titre a été rebaptisé Final Fantasy 15. En revanche, rien n’indique pour l’instant qu’il arrive en exclusivité sur PS4. Deuxième coup d’éclat de l’éditeur japonais : Kingdom Hearts 3, le jeu mélangeant son univers avec celui de Disney. Là aussi, le statut d’exclusivité est incertain.
Autre attaque envers Microsoft : Sony a consacré une part relativement importante de sa conférence aux jeux indépendants, rappelant la possibilité pour les petits éditeurs de s’auto-éditer, ce qui n’est pas possible sur le Xbox Live, Une dizaine de jeux ont été présentés. Ils arriveront tous en exclusivité, au moins temporaire, sur le PlayStation Network.
Le modèle Xbox Live Gold
Cachée dans un slide, puis confirmée sur le compte Twitter de PlayStation, la mauvaise nouvelle de la sortie concerne le jeux en ligne : il sera désormais réservé aux abonnés de l’offre PlayStation + (60 euros par an). Sony perd ainsi l’un de ses avantages sur Microsoft, même si son abonnement comprend aussi plusieurs jeux gratuits par mois. Il donnera également accès à un service de cloud gaming, utilisant la technologie de Gakai, pour jouer aux titres PS3 sur sa remplaçante. Il devrait toutefois falloir attendre 2014 pour en profiter et les modalités de ce service n’ont pas encore été précisées.
En tout début de conférence, Sony avait expédié les affaires courantes en consacrant cinq petites minutes à sa console portable PS Vita. La fonction Remote Play (qui permet de jouer aux jeux PS4 sur la portable) n’a pas fait son apparition. Si l’avenir de la PS4 s’annonce sous les meilleurs auspices, celui de la Vita semble, lui, de plus en plus funeste.
Source : www.01net.com