Depuis qu'elle a donné naissance il y a deux ans à sa petite Kayla, Teresa Nzola Meso Ba a disparu des feux des projecteurs. A 29 ans, la septuple championne de France du triple saut n'a pourtant pas tiré un trait sur sa carrière puisqu'elle participe, ce vendredi (17 h), à Pierre-Bénite, à l'Envol Trophée. Mais l'athlète d'origine angolaise tarde à retrouver le niveau qui lui avait permis d'obtenir une médaille de bronze aux championnats d'Europe en salle en 2007, quelques mois avant de s'emparer du record de France (14, 69 m). «Pour en avoir discuté avec Patricia Girard et Christine Arron, Teresa a repris l'entraînement trop tôt après son accouchement, avance Zoran Denoix, son coach de toujours. Son exil à Cuba en 2009 ne lui a pas non plus fait du bien car là-bas, les entraîneurs ont voulu changer sa façon de sauter.»
Après une année 2012 au cours de laquelle elle n'a pas réussi à se qualifier pour les JO de Londres, Teresa et son entraîneur ont «remis les choses à plat». «Si elle veut aller à Rio en 2016, il fallait revenir à ce que nous faisions auparavant, affirme Denoix. Teresa est donc en reconstruction et l'Envol Trophée sera son premier grand test. Je ne sais pas comment elle va gérer la pression de la compétition car avec l'âge, elle a perdu de son insouciance. J'espère qu'elle va décoller et franchir les 14 m. Cela lui redonnerait confiance.» Pour l'heure, sa meilleure performance a été réalisée lors des Interclubs (13, 68 m). Suffisant néanmoins pour valider son billet pour les Jeux Méditerranéens. S.M