À 16 ans, l’Israélien Asaf Avidan s’était fait tatouer un Bugs Bunny sur l’épaule droite. Et puis, plus tard, un amandier sur l’épaule gauche. Mais en 2014, la trentaine passée, deux oiseaux de proie sont venus recouvrir les tatouages originaux. Faut-il y voir la métaphore d’une métamorphose, celle d’un jeune homme naïf et plein d’espoir devenu un artiste, qui désormais plane au-dessus du commun par la grâce de sa voix puissante ? Tatouages ou non, Asaf Avidan est un écorché, dont la voix étrange (un croisement entre Billie Holiday et Kurt Cobain ?) exprime parfaitement les tourments. Un chamboulé de la vie (cancer, déracinement, ruptures amoureuses, crises existentielles) qui utilise la musique pour se soigner. Et le remède est contagieux : depuis les années 2010 et le tube remixé One Day/Reckoning Song, sa voix haut perchée l’a mené au sommet des charts et de la cote d’amour. Asaf Avidan est de retour sur scène avec un nouveau groupe et un nouvel album dans les tuyaux